Témoignages en psychothérapie avec le cheval

Dominique, Lise, Catherine et Sandrine vous font part de leur expérience en psychothérapie avec le cheval

Dominique:

 

Ma première expérience auprès des chevaux avec pour accompagnatrice Françoise Héroult, thérapeute confirmée, je puis l'affirmer ici, a eu lieu début juin 2020 au centre équestre Les Ecuries du Lys à Artannes sur Indre.

 

Je suis restée 1h en compagnie de Daphy, un poney femelle et 1h en compagnie de Lucifer, un poney mâle, tous les deux impressionnants par leur haute taille et forte stature.

 

C'était la première fois que je m'approchais de « chevaux ».

Je me savais allergique à leurs poils, or mon rêve d'enfant était d'être danseuse

sur un cheval !

Toute ma vie je ne m'étais pas autorisé à aller vers les chevaux, je me contentais de les regarder de loin, de me faire des « queues de cheval » pour leur ressembler, mais là, j'étais bien décidée à braver les interdits des allergologues et à me faire confiance : avec l'aide d'un comprimé antihistaminique, j'irais voir des chevaux, et je ne serais pas allergique à leurs poils, non de d'là !

 

Je revenais de loin, avec à mon actif 25 ans de thérapies diverses pour trouver un équilibre de vie très long et difficile à trouver.

Mais cette année, je venais d'avoir 66 ans, je voulais plus, bien plus.

Je voulais me reconnecter à ce qui fait de moi une personne vivante, apaisée, légère et joyeuse.

 

Grand bien m'a pris de suivre mon intuition en m'offrant cette approche relationnelle fondatrice avec le cheval.

Je dis bien « fondatrice ».

 

 

 

 

 

 

Tout d'abord j'ai été invitée par Françoise à aller à mon rythme dans le pré où broutaient des chevaux de corpulences diverses, et à en choisir un.

 

Je les ai tous approchés, en ai caressé certains, puis j'ai jeté mon dévolu sur Daphy, qui broutait à l'écart - tiens donc, comme moi qui me mets si souvent à l'écart dans un groupe, de peur d'être « envahie » !

Et puis Daphy ça sonnait comme Domie, diminutif de mon prénom androgyne et que je me suis tardivement choisi, pour féminiser ce prénom que j'ai mis du temps à adopter vraiment et à aimer, et aussi pour en adoucir les sonorités.

Et puis sa robe était blanche, elle avait la couleur de la pureté.

 

J'ai tout de suite été rassurée par Daphy, que j'ai commencé par regarder vivre.

Je me suis immédiatement sentie accueillie pleinement, telle que j'étais, sans jugement, avec une force tranquille et une délicatesse subtile par cet animal si patient, si docile et visiblement sensible à la personne que j'étais.

Je l'ai caressée, je me suis relâchée sur son dos, et là, je me suis mise à sangloter comme une enfant: je savais que j'étais accueillie sans réserve, avec un respect absolu, inconditionnellement. Daphy, dont je ressentais vivement la chaleur quasi maternelle et la robustesse bienveillante quasi paternelle me portait, ce que mes parents n'avaient su/pu faire pour moi.

 

Bonheur inégalable de se sentir portée et accueillie par un être de chair fort et solide et en même temps si sensible et délicat !

 

 

Après ce temps d'échange inoubliable, je me suis dirigée vers Lucifer, un autre poney tout aussi impressionnant que Daphy, un mâle. Je voulais avoir affaire à un mâle. J'avais tant souffert toute ma vie de la gente masculine, mais là, je n'avais pas peur !

 

Sur les conseils judicieux de Françoise, qui a tout de suite su intuitivement ce que j'avais besoin d'expérimenter, j'ai été invitée à mener Lucifer dans le manège.

Je l'ai laissé passer devant moi, tiens donc, moi qui ai toujours tendance à laisser passer les autres avant moi, à minimiser mon potentiel pour mettre en valeur celui des autres !

Mais non, me dit Françoise, c'est toi le guide et Lucifer doit te suivre !

Moi, être guide ? Moi qui dans toute activité ou discussion me sous-estime au point d'être celle qui écoute, qui comprend, mais surtout pas celle intervient et qui « prend les rênes » !

Joli clin d'oeil !

 

 

Une fois dans l’arène (mais non, il n'y aurait pas « lutte » dans ce lieu qui en fait était le manège : cercle sécurisant pour le cheval comme pour moi, et puis un  manège  c'est plutôt ludique!), j'ai expérimenté la marche côte à côte avec Lucifer en liberté. 

Quel bonheur : nous gambadions tranquillement l'un à côté de l'autre, en parfaite harmonie, nous avions le même rythme, j'avais la sensation que nous ne faisions plus qu'un ! Waouh ! Quelle merveilleuse expérience, elle aussi inoubliable!

 

 

Autre expérience : cette fois-ci j'étais invitée à guider Lucifer avec une longe dans le manège. 

Mon « guidage » s'est alors effectué dans la tension et le contrôle. 

J'avais peur de prendre ma place et d'aller au devant de Lucifer qui m'impressionnait, je ne pensais pas qu'il pouvait me suivre doucement.

Je pensais que je devais garder le contrôle (de façon rigide, en serrant la corde) sans quoi le cheval irait là où je ne voulais pas aller.

 

J'ai expérimenté que je pouvais être la meneuse, je pouvais décider d'aller où je trouvais que c'était bon d'aller pour Lucifer comme pour moi (avec toujours l'aide discrète de Françoise). L'autre (ici le cheval) pouvait me suivre, il pouvait y avoir une entente entre nous sans que l'on ait besoin de s'expliquer. Le cheval était docile, je le respectais, il me respectait.

 

Alors mon comportement a changé : de tendue que j'étais au début, je suis devenue plus confiante et décontractée. En donnant du lest à la corde, j'ai marché devant Lucifer qui m'a suivie.

Exercice à refaire, j'ai compris le processus, mais je ne l'ai pas bien intégré. Il reste des traces d'appréhension.

Je reviendrai !

 

 

 

 

Merci à Françoise et aux chevaux pour m'avoir accueillie telle que je suis avec authenticité, naturel, et une grande finesse … 

 

Je repars remplie de confiance, de joie, de cette certitude que je suis créatrice du meilleur de ce qui peut m'arriver, et ce goût de vivre qui augure le meilleur pour moi et mon entourage, j'en suis sûre:) 

Cette première séance assurément a fait SENS pour moi.

 

Avec le désir d'en savoir plus sur moi, sur le cheval, sur la vie vivante, légère, et joyeuse, telle que je veux la vivre.

En y intégrant les sens et le plaisir, à VIVRE !

 

 Lise:

 

Je souhaiterai raconter une expérience que j'ai vécue en équithérapie avec Françoise Héroult, et que j'ai trouvée étonnante de par le renvoi qu'elle m'a apporté sur ma façon de me comporter avec autrui.

 

Le cheval, l'équithérapeute et moi étions dans le manège. Le cheval était en liberté. J'étais placée juste devant le cheval, sa tête se trouvant au-dessus de mon épaule droite. J'avais comme consigne de marcher, et le cheval allait sans doute me suivre m'avait indiqué l'équithérapeute. Pendant un bon moment, c'est en effet ce qui s'est passé. Je me déplaçais tranquillement et le cheval me suivait parfaitement.

A un moment, j'ai voulu traverser le manège.

Cela a bien commencé.

Un peu avant d'arriver devant le mur d'en face, j'ai pris la décision que je tournerai alors à droite.

Mais en même temps, il m'a semblé que le cheval me poussait légèrement sur le côté gauche.

Sentant la pression et arrivant tout près du mur, je suis revenue sur ma décision et je me suis dit :

« Oh, après tout, d'accord, puisque le cheval semble vouloir aller sur la gauche, je vais prendre à gauche. »

Nous arrivions face au mur.

Je me suis donc résolue à poursuivre mon chemin vers la gauche, mais le cheval, lui, s'est arrêté net!

 

Etrange! Alors que jusque là il m'avait emboîté le pas sans aucune hésitation!

L'équithérapeute a immédiatement vu que quelque chose avait changé. Elle m'a demandé ce qui se passait.

En lui racontant mon cheminement, j'ai pris conscience que, dans la vie de tous les jours, j'envoyais des messages contradictoires au gens.

En effet, souvent, je me résous à dire ou faire quelque chose que je ne ressens ou ne désire pas vraiment, mais que je pense être davantage en accord avec l'attente des gens.

Je n'avais jamais réalisé avant cette expérience en équithérapie, que je n'osais pas affirmer mes pensées, mes désirs.

Dans le moment d'échange avec l'équithérapeute qui a suivi, j'ai réfléchi sur cette découverte et depuis, j'ai identifié ce qui est à l'origine de mon comportement...

 

Catherine  :

 

J'ai vécu dimanche dernier une expérience en thérapie avec le cheval qui a mis en lumière, d'une façon objective que quelque chose n'allait pas dans ma vie en général et dans ma relation avec les autres en particulier.

  

Je me sens mal depuis des années et des amies me conseillaient d'entamer une psychothérapie. Peu convaincue, j'avais décidé de faire quelques séances de thérapie avec le cheval.

C'était ma première séance...

La séance a commencé par le choix du cheval avec lequel j'allais travailler. La thérapeute et moi-même sommes entrées dans le boxe de Mandine. Nous nous sommes accroupies pour laisser Mandine faire connaissance, notamment avec moi.

Mandine m'a d'abord sentie, puis s'est un peu « énervée » et m'a mordu les doigts de la main que j'avais posé sur mon genou.

Puis elle s'est tournée vers la thérapeute et a tenté de la pousser, de la bousculer.

La thérapeute m'a demandé si Mandine m'avait juste sentie ou s'il s'était passé autre chose. Elle m'a dit que nous allions sortir du boxe et ne pas travailler avec ce cheval.

Elle m'a précisé que le cheval manifestait un manque de respect à notre égard ; ce qu'elle trouvait étonnant de la part d'une jument habituellement respectueuse, pacifique et débonnaire.

Je lui ai alors précisé que j'avais été mordue, ce que j'avais d'abord essayé de dissimuler car j'en avais honte. Je lui ai alors avoué que les chiens que je voulais caresser, depuis quelques années, me mordaient...

 

S'en est suivi un entretien dans le bureau de la thérapeute sur ma place dans la relation avec les autres.

La façon saisissante … c'est le cas de le dire..., dont ma problèmatique s'est révélée dans l'interaction avec le cheval  m'a profondément motivée pour m'engager dans une psychothérapie avec le cheval.

 

 

 

 

 

 

Lise :

 

 

Pour avoir vécu une séance de psychothérapie avec le cheval

avec Françoise Héroult, moi qui n'aime pas trop les chevaux,

je dois avouer que c'était un moment de partage avec l'animal très agréable

mais qui nous confronte aussi à nos propres résistances.

 

Accepter de lâcher prise pour être à l'écoute de soi et de l'autre, une belle expérience à tenter...

 

Adulte et Enfant : Vidéo Psychothérapie et Développement Personnel avec le cheval